
HISTORIQUE

Les Coteaux de Macarou
Le MACAROU : le vin de Villefranche de Rouergue, vous connaissez ?
Cultiver les différences est notre culture…
La vigne de Macarou s'accroche aux coteaux de Villefranche depuis plus de quatre générations, et les rangées de ceps qui la dessinent, font partie du paysage familier de la ville et de son patrimoine.
Maintenir cette activité a nécessité un engagement, pour cette culture, tant la vigne demande des efforts, de l'attention.
La famille Estival s'est employée depuis plus de quatre générations à cultiver l'amour de la vigne.
Située sur un coteau de la rive gauche de l'Aveyron, notre vigne bénéficie d'une exposition du soleil favorable à son développement. La vigne est constituée de multiples cépages issus de tous les terroirs français. Nous cultivons leurs différences.
Uniquement travaillée à la main, nous préservons la tradition pour élaborer le vin, de la taille à la mise en bouteilles, en passant par la récolte.
La vinification réalisée sur le site, est suivie au cours des différentes étapes de son élaboration par le laboratoire œnologique de Gaillac, ce qui garantit sa qualité et sa constance chaque année.
Ce dernier vin commercialisé de Villefranche de Rouergue est à la fois authentique et original.
L’histoire du vin à Villefranche de Rouergue et histoires…du Macarou
À Villefranche au XIXe siècle, ses habitants pour la plupart, produisaient leurs vins. En 1865, la commune de Villefranche comptait 1155 ha de vigne dont elle soutirait 20 000 hl. Ce vin, très ordinaire assurait la consommation courante de la ville à une époque où l'autarcie économique demeurait une impérieuse nécessité.
Les crus « étrangers » y pénétraient, en particulier ceux du Gaillacois, réservés aux jours de fêtes et aux auberges. Durant la période des vendanges, une partie des Villefranchois prenait la clé des champs en prenant soin d'observer la réglementation établie par la police municipale. « Les vendanges s'ouvriront le 23 octobre… L'introduction de la récolte ne pouvait avoir lieu qu'entre 5:00 du matin et 9:00 du soir. Le grapillage était interdit pendant toute la durée de la cueillette ».
Mais dans les années 1880, la viticulture française est meurtrie. Un insecte envahissant détruit le vignoble français. Tous les cépages sont touchés.
Son nom, le phylloxéra. Les ravages qu'il va engendrer sont si importants qu'il sera craint par l'ensemble des vignerons français. Il s'agit d'insectes de moins d'un millimètre de long, proches des pucerons et qui sont peu aptes au vol. Pour se nourrir, il suce la sève des plantes. Leur nom vient du grec phyllon qui signifie feuille et de xeros qui signifie sec.
La vigne de Macarou anéantie est replantée.
Au cours des années 1930, les vignes garnissaient abondamment les coteaux. Des équipes proposaient leurs services pour piocher les versants, après leur journée aux fours à chaux de la vieille côte de Fondiès. "Pour résister aux efforts qu'ils s'imposaient pour gagner leur vie, ils emportaient le matin une réserve de 3 litres de vin...
Une petite parenthèse : Mon arrière grand-mère qui préparait les trois bouteilles, pour ces travailleurs, ne remplissait qu’au ¾ chaque bouteille avec le vin familial et complétait le restant avec de l’eau, à leur insu. Non pas que la qualité du vin le nécessite, mais dans un souci de préservation de leur santé. Elle disait, ils ne s’en apercevront pas…
Dans les quartiers, le mois d'octobre venu, des vendanges donnaient lieu à de grandes de fêtes qui se terminaient par un fameux repas à la poule farcie. Quelques semaines plus tard, le vin nouveau accompagnait "l'estofinado" (plat à base de cabillaud séché) qu'il fallait arroser d'eau, d'huile et de vin!
Arrive le terrible hiver 1956 où 99 % de la vigne est une nouvelle fois anéantie par la terrible gelée du mois de février. Il faut replanter à nouveau la vigne c'est ce que fera Robert, mon Père.
Cette vigne, il la fera à son image : la culture dans les différences. Une vigne laïque. En effet, Sa vigne sera faite de multiples variétés ou tous les cépages devront vivre ensemble. Et cela a plutôt réussi.
Nous pouvons citer des proverbes transmis oralement de père en fils qui établissait une hiérarchie dans la production de Villefranche.
-Le vin des Tourrettes ne se buvait que jours de fêtes.
-A Macarou il était toujours très bon.
-A Causseroux il se troublait vite et virait à l'aigre. »
Histoire de Villefranche, celle des Croquants …l'histoire de Macarou
Révolte de 1643.
En juin 1643, à la mort de Louis XIII, les paysans du Rouergue, dits les croquants, se soulèvent. Les révoltés menés par Bernard Calmels, dit Lafourque, investissent Marcillac, la révolte s'étend, ils sont 1200 ensuite à se rendre à Villefranche-de-Rouergue. Dirigés par le chirurgien Jean Petit et le maçon-aubergiste Guillaume Bras, ils contraignent l'intendant de Charreton à signer deux ordonnances, l'une donnant décharge des tailles de l'année pour tout le Rouergue, l'autre les ramenant au taux de 1618. Forts de cette réussite, les croquants reviennent au cœur de l'été, au nombre de 10 000, mettre le siège devant Villefranche, mais ils sont défaits par le gouverneur de province. Les meneurs sont arrêtés. Au final, la répression l'emporta et une parodie de procès expédia, «pour servir d'exemple», les protagonistes au supplice de la roue, le 8 octobre 1643, place Notre Dame. Jean Petit lança à la foule «Je suis ici pour avoir voulu bien faire» «Ainsi se terminait dans le sang et la plus cruelle des répressions, l'épopée des Croquants», Sur ce boulevard du temps qui passe, que l'autan le veuille ou nom, Jean Petit dansera toujours son charivari contre le pouvoir aveugle.
Au crime, ils ajoutèrent l'horreur
Pour servir d'exemple et terrifier les Croquants et suspects de croquandage, les corps de suppliciés restèrent trois jours exposés à l'échafaud. Le bourreau décapita les cadavres de Jean Petit et La paille.» La tête de Jean Petit fut placée au sommet de la tour du Pont et son corps sur une roue de la côte de MACAROU….